Principe
Le décor est ainsi réalisé sur la porcelaine déjà émaillée et passe en cuisson entre 720° et 900°. Plusieurs cuisson peuvent s’avérer nécessaire et il est d’usage de commencer par les couleurs nécéssitant des cuissons à plus haute température telle que les bleus et violets entre 820° et 900° pour finir par celles demandant des températures moins fortes, comme le rouge à 750°. Cependant, il n’est pas recommandé de trop multiplier les cuissons car la porcelaine pourrait se fissurer.
Techniques traditionnelles
Originellement, le décor est posé à la main : fonds de couleur putoisé ou motifs réalisés au pinceau ou à la plume soit à main levée soit à l’aide de poncifs.
Le poncif est une reproduction du dessin sur une feuille que l’on pique de trous d’épingles, on le pose sur la pièce et on la soupoudre délicatement de poudre de fusain pour reproduire le motif. Aujourd’hui nombre de peintres sur porcelaine procède par reproduction de leur gabarit avec un papier carbonne spécifique à la peinture sur porcelaine.
Pour décorer la porcelaine, avec ou sans gabarit, l’on peut procéder par « grand genre » c’est à dire directement sur le support comme un tableau sur toile.
La deuxième méthode consiste à tracer un serti, c’est à dire, délimiter les contours du dessin, le laisser sécher, voire le cuire avant de travailler à l’intèrieur de celui-ci les couleurs. Ce procédé permet au décorateur de se tromper et d’effacer sans perdre la totalité de son motif.
Les couleurs
Les couleurs, appelés pigments, sont formés d’oxydes métalliques et de fondant et se présentent généralement sous forme de poudre.
Ils existent deux types de pigments selon que l’on travaille sur de la porcelaine décorative ou sur de la vaisselle en porcelaine à usage alimentaire. Pour la peinture décorative on utilise des pigments avec plomb qui ont un rendu brillant après cuisson.
Pour les objets à usage alimentaire, on utilise des pigments sans plomb, un peu plus difficiles à travailler et, surtout, au rendu plus mate. Pour rehausser les couleurs et jouer avec les ombres il est nécessaire de faire ce que l’on appelle « une repique » ; après la première cuisson le peintre revient sur chaque couleur avant une deuxième cuisson à une température inférieure.
Les poudres sont travaillées avec du medium gras pour obtenir une pâte apparente à du dentifrice. Cette pâte peut être détendue avec de l’essence de lavande selon les besoins du décorateur.
